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26 août 2005 5 26 /08 /août /2005 00:00

Sorti de la bouche de Brice Hortefeux, ministre délégué aux collectivités territoriales

"Nicolas m'avait gentiment proposé la mairie de Neuilly, mais, à part ramasser les feuilles mortes, il n'y a pas grand chose à faire là-bas"

Lu dans Paris-Match

Cette révélation fracassante montre bien le mépris de Nicolas Sarkozy pour la fonction politique.

Que Neuilly soit une ville privilégiée pour ce qui concerne la gestion des affaires publiques est une chose. Qu'il n'y ait rien à faire pour améliorer cette gestion ... relève d'un aveuglement tout à fait significatif de la sarkozite aigüe.

Quel mépris pour les neuilléens ! Quel mépris pour tous les édiles qui se battent dans les 36 000 communes de France.

De plus, le petit Nicolas Sarkozy n'a donc pas eu à faire grand chose pendant ses mandats ? Ce qui justifie ce que les sarkophobes pensent : à part agiter les bras et chercher le bon angle pour les caméras, le petit Nicolas n'a pas beaucoup de cordes à son arc ...

Sarkophage attend toujours une démonstration contraire qui puisse prouver que le petit Nicolas a un bilan quelque part. Même si c'était dans les tâches ménagères ...

Pour l'instant rien (et ce n'est pas le nombre d'admirateurs qui manquent).

Ils vont continuer longtemps à nous baver dans les feuilles avec du vide et du rien ?

Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique 

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23 août 2005 2 23 /08 /août /2005 00:00

"Sarkozy, c'est Bonaparte, le patriotisme en moins ..."

Jean-Pierre Brard, député maire de Montreuil-sous-Bois - L'Express 1er août 2005

Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique

 
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17 août 2005 3 17 /08 /août /2005 00:00

Voici ce que disait le Baron Seillière, à la veille de son départ pour d'autres responsabilités que le MEDEF ...

Cet homme aime beaucoup les petites provocations et le montre une fois de plus.

Lisez entre les lignes (et si vous ne voyez rien Sarkophage fait le travail pour vous ...)

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Lundi 28 juin 2004, 19h11

  La méthode Sarkozy "convient à l'Etat de notre pays", selon Ernest-Antoine Seillière

 

 

 

PARIS (AP) - Le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, estime dans un entretien publié mardi dans le quotidien économique "La Tribune" que la "méthode Sarkozy", du nom du ministre de l'Economie, "convient à l'Etat de notre pays". Il se prononce par ailleurs pour une renégociation des 35 heures "de manière dérogatoire à la loi".

 

  

En effet, la méthode Sarkozy convient à notre pays. Elle convient si bien qu'elle conviendrait partout, même sur Mars ! En effet elle dépend du sens du vent et de l'écoute des médias. De plus le fait de flinguer les 35 heures ne peut que ravir l'entrepreneur lambda, peu intéressé par le bien-être de ses salariés (ce n'est pas le cas de tous, faut pas faire dire à Sarkoph@ge ce qu'il ne dit pas !)

 

"Il y a une méthode Sarkozy, qui consiste à traiter les problèmes rapidement, à agir partout où une occasion de réforme se présente. La société française doit être harcelée de réformes", souligne le patron des patrons. "Or, le ministre de l'Economie saisit toutes les opportunités avec pragmatisme, et sans idéologie particulière."

 

 

 

Cette fameuse méthode est surtout .. fumeuse ! Il suffit de regarder le bilan dudit Sarkozy : rien ... si ce n'est la baisse significative du nombre de morts et de blessés sur la route. Ce n'est pas rien mais ce n'est pas non plus lui qui a tout fait. D'autre part l'automobiliste est moins difficile à punir que le délinquant organisé (notamment dans les frais de bouche hihihihihihi). A part des moulinets avec les bras et des élucubrations souvent risibles (il vaut mieux en rire ...) le bilan est rien !

 

 

M. Seillière, qui avait déjà comparé l'actuel hôte de Bercy à Zinedine Zidane, ne prend toutefois pas explicitement parti dans le bras de fer entre chraquiens et sarkozystes pour la succession d'Alain Juppé à la tête de l'UMP.

 

Quelle comparaison ! Expérons donc que la carrière du petit Nicolas sera aussi courte que celle de Zidane. Comme ca avec sa retraite il nous laissera en paix, et permettra à Sarkophage de prendre des vacances !

 

Interrogé sur le projet du ministère de l'Economie, qui souhaite échanger un assouplissement des 35 heures contre des économies sur les allègements de charges, il observe que "ce qu'on imagine être un donnant-donnant est un donnant-prenant".

 

 

 

 

"Aujourd'hui, confronté à des déficits excessifs, l'Etat, hésitant à s'attaquer à la dépense publique improductive, rêve de reprendre aux entreprises ce qu'il s'est engagé à compenser", dénonce le patron du Medef. "Si on fait cela, on manquera à la parole de l'Etat, on renchérira le coût du travail et on provoquera du chômage".

Cela fait 25 ans que la France produit du chomage de masse. M. Seillière vient de le découvrir ? Qui est son opticien ? Son sonotone est en panne ? Qu'il consulte Chirac, le spécialiste de la surdité.

 

 

 A ses yeux, "il faut donner à l'entreprise la capacité de négocier sur le temps de travail de manière dérogatoire à la loi". Autrement dit, le Medef demande "la liberté retrouvée pour déterminer la durée et la rémunération du travail dans l'entreprise ou dans la branche".

Et ainsi permettre la mise en place sauvage de règles défavorables à la majorité ... Vive le totalitarisme d'entreprise ?

Tout en se réjouissant que l'on cumule "trois ans sans rendez-vous électoral, avec une majorité législative évidente et des institutions qui fonctionnent", M. Seillière souhaite que l'on profite de ces facteurs favorables pour "avancer sur la voie de la modernisation de la France".

 

 

 

 

 

 

 

"Il faut faire la réforme de l'Etat, car c'est dans la dépense publique que se situe la grande exception française. Nous avons 18,1% du PIB prélevé sur les entreprises, record du monde", souligne-t-il. "La deuxième voie de réforme concerne le marché du travail. Le plan Borloo (présenté mercredi en conseil des ministres, NDLR) s'adresse en priorité à certains sujets liés à l'exclusion. Il doit traiter aussi la réforme de l'assurance-chômage". AP

Ces prélèvements vous permettent Monsieur de profiter d'un système de soin certes malade mais qui permet à tous d'espérer ne pas mourir ou souffrir de maux dont le traitement est possible.

Passons sur les secours gratuits, l'éducation gratuite etc ....

A quand Sarkophage ministre du positif dans notre pays ? :o)

Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique 

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4 août 2005 4 04 /08 /août /2005 00:00

Sarkophage n'est pas le seul obnubilé par la mouvance Sarkophile.

D'autres avant lui (et après ?) s'énervent un peu de voir un petit homme comme lui nous baver autant dans les oreilles.

Voici donc la position d'un camarade du web, que Sarkophage ne connait pas mais qui a toute son estime. Il vous invite d'ailleurs à aller visiter son sympathique site :

 http://www.webzinemaker.com/dugoin/

Le retour de Sarko-Démago au ministère de l’Intérieur renvoie à la grande œuvre démago-sécuritaire qu’il avait effectuée en 2002-2004 à ce même poste. Au delà du caractère répressif des mesures passées et, sans doute, de celles à venir, il nous faut nous interroger sur le fondement idéologique de cette politique.

Le premier acte de Sarko fut de se rendre dans la ville de Perpignan, ville endeuillée par deux meurtres, deux innocentes victimes de la bêtise humaine. Mais il avait refusé de se rendre dans le quartier Saint-Jacques pour dialoguer avec les communautés d’origine gitane et maghrébine. On aurait pu croire qu’en tant que ministre d’Etat d’une République démocratique et sociale, il aurait cherché à renouer des liens entre les deux communautés, qu’il aurait tenté de comprendre les raisons de ces violences. Mais que dalle, ses seules réponses furent :« répression », « on tape d’abord, on dialogue ensuite ».

La façon dont Sarko a géré cette crise est révélatrice de sa politique. On privilégie le spectaculaire à l’efficace, la démagogie à la réflexion. Pas une seule fois Sarko ne n’est demandé dans quel contexte social s’était développé cette atmosphère délétère. Et, au lieu de ça, il a fait le beau devant les caméras, serré des louches pour TF1 et embrassé des enfants pour France2 à moins que ce ne soit le contraire. .

Pourtant la sécurité des biens et des personnes est un problème qui mérite plus de considération et d’analyse que cela. Pour Sarko, la sécurité n’est pas un problème social mais une variable dans son plan de carrière que l’on module à coups de flash-balls. Le débat entourant le récent meurtre d’une mère de famille de Seine-et-marne, où l’un d’un suspect a été libéré de prison après une condamnation à perpétuité pour meurtre, est également significatif. Les ayatollahs de la répression à tout va, Sarko en tête, se sont tous élevés contre cette justice laxiste qui libère des criminels et la question de peine-planchers pour les multi-récidivistes a été remise sur le tapis.

La réflexion de Sarko est simple : "si la prison ne marche pas pour certains, il faut continuer à les envoyer en prison sans changer la prison"... Incroyable... mais que le n°2 du gouvernement arrive à penser des trucs aussi profonds n’est guère étonnant quand on a eu un premier ministre qui citait du Lorie. Par contre si vous avez le malheur de poser le problème de la surpopulation des prisons qui contraint l’accompagnement des détenus, des moyens de la justice, du suivi socio-judiciaire et de la réinsertion des ex-détenus, on vous case de suite dans la catégorie des irresponsables-angéliques-gauchistes-complices-des-truands-et-des-délinquants.

Pourtant là encore, le problème de la récidive posent des questions plus profondes que les visées à la petite semaine de Sarko. Il ne s’agit pas du tout de nier le problème de l’insécurité mais de poser le problème autrement. Ne pas poser le problème de l’insécurité en termes de statistiques ou de malfrats à emprisonner. Mais poser le problème de l’insécurité comme problème social, comme menace pour la cohésion de notre nation et qui doit donc soulever des questions politiques sur l’état de notre société et ses dysfonctionnements.

La politique d’immigration sauce Sarko est aussi caractéristique de cette vision à courte vue de la politique. A peine ses cartons défaits, Sarko relance le débat sur les quotas d’immigrés, en clair sur le pourcentage de balayeurs maliens et de maçons algériens autorisés à s’installer sur notre terre de France. Et même si de Villepin s’est déclaré opposé à des quotas sur une base ethnique ou nationale, il n’a en revanche rien dit sur des critères professionnels.

Là encore, au lieu de poser le problème profond de l’intégration des étrangers, Sarko balaie le problème d’un revers de la main et ne parle qu’en terme de quotas et de hausses des expulsions de clandestins comme si la police était une entreprise lucrative avec un quota de ressortissants non-gaulois à expulser au delà de la Méditerranée à coups de pompes dans le cul. Par contre personne ne s’est jamais demandé comment faire en sorte que le séjour d’un immigré se passe pour le mieux, personne ne s’est jamais demandé comment faire en sorte d’un immigré se sente Français.

Non, au lieu de ça, on préfère stigmatiser, expulser et soumettre la liberté de circulation aux sacro-saints « besoins du marché » et à la démagogie sarkoziste. Et le plus drôle dans l’histoire, c’est que ce soit l’UMP Patrick Stéphanini, un grand pote de Juppé, qui ait été choisi pour le poste de secrétaire général du « Comité interministériel de contrôle de l’immigration. » Et ce après qu’il ait été… condamné à dix mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris. Bizarre pour un type chargé de « contrôler l’immigration »…

C’est clair, la politique de sécurité et d’immigration de Sarko cuvée 2005 sera la même que celle de la cuvée 2002 avec les mêmes recettes : au lieu de prendre un problème dans ses dimensions les plus profondes, on ne fait qu’en traiter les aspects les plus visibles, c’est plus démagogique et le débat est à la portée de n’importe quel lecteur d’Entrevue ou de L’Equipe. On ne pose pas le problème de la délinquance et de l’intégration mais des délinquants et des immigrés. On ne réfléchi pas en termes de problèmes sociaux à résoudre mais de délinquants à enfermer et d’immigrés à expulser. On n’invite pas notre société à réfléchir sur ses propres dysfonctionnements mais on désigne, stigmatise des ennemis en montant les français les uns contre les autres.

On dit souvent que Sarko est un libéral, mais c’est encore pire. A lui tout seul il a inventé un nouveau concept politique : la politique de marché. Désormais avec Sarko, la politique est soumise aux règles les plus rétrogrades du marché : vision à court terme, rentabilité à tout prix… Mais surtout il fait du marketing une véritable marque de fabrique. Pour lui ce qui marche en politique, ce n’est pas ce qui règle les problèmes de notre société mais ce qui fait parler , le spectaculaire, ce qui donne l’illusion d’un résultat sans pour autant qu’il y ait vraiment des résultats et surtout ce qui sert sa carrière.

L’avènement de Sarko est donc le symbole de l’avènement d’une nouvelle société. Une société de consommation où le marché ne fait pas que caractériser le système économique mais aussi l’ensemble de la société. La politique ne se construit plus sur le long terme et un projet de société mais sur le court terme et des effets d’annonce. Le ou la plus populaire ne sera plus celui qui sera capable de porter un grand projet de société mais à celui qui fera péter l’audimat du 20h de TF1.

Sarko est le symbole d’un monde où le rapport au politique s’effrite considérablement, il est le symbole d’un monde où on voudrait que tout soit simple à penser, un monde que l’on régule à coups de SMS, un monde où la réflexion serait devenue ringarde, la culture obsolète. L’ascension de Sarko n’est pas seulement l’œuvre d’un mégalomane mais bien un phénomène social et comme l’insécurité il ne peut être compris qu’en le prenant dans ses aspects les plus profonds.

Sarkostique le sarkozy blog officiel satirique

Cet article sera retiré si son auteur en fait la demande. Par respect pour la propriété intellectuelle et la création originale

 

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22 juillet 2005 5 22 /07 /juillet /2005 00:00

Sarkophage  doit faire amende honorable. Il a traité ses concitoyens de veaux ... il n'est pas fier de ses écarts !

En effet, voila qu'un sondage (il faut beaucoup s'en méfier ...) dit que  Nicolas Sarkozy est aux yeux des internautes , surtout un populiste ..

Voici le récapitulatif des principaux chiffres :

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Mercredi 20 juillet 2005, 19h00

63% des internautes qualifient  Nicolas Sarkozy de "populiste"

Bien qu'après ses propos sur le Président le 14 juillet,  Nicolas Sarkozy se soit astreint à une certaine retenue, il peine à apparaître aux internautes qui se sont exprimés* comme autre chose qu'un populiste impulsif aux positions excessives.

De retour place Beauvau, le ministère de l'Intérieur n'a pas tardé à provoquer des réactions indignées et à s'attirer les foudres de l'opposition pour ses phrases chocs sur les cités ou sur la responsabilité des juges. Or, si le public inscrit ses propos dans une stratégie de communication politique mûrement réfléchie, il y perçoit davantage une démarche populiste qu'un réel souci d'écouter le peuple.

En effet, pour un homme politique qui se veut " du côté des victimes " et des préoccupations des gens, l'ancien maire de Neuilly peine à convaincre de sa sincérité. Pour près de deux internautes sur trois (63%), il est surtout un " populiste " et non pas, comme le pensent 22% d'entre eux, " à l'écoute du peuple ". Il faut dire qu'il souffre d'une image d' " opportuniste " (70%) beaucoup " trop impulsif " (50%) qui occulte le fait que ceux qui lui reconnaissent apporter du neuf représentent le double de ceux qui le trouvent " déjà usé ".

Certes, sur le fond, ses propos sur la nécessité de "nettoyer au Kärcher" la cité des 4000 ou de "faire payer" un juge sont moins perçus comme " un manque de maîtrise " que comme le produit naturel de son projet politique. Mais la même proportion du public - les deux tiers du - s'accorde pour estimer qu'il " en fait trop " et que s'il fait " un bon président de l'UMP " (54%), il ne ferait pas " un bon président de la République " (64%). A trop se montrer,  Nicolas Sarkozy finirait-il par lasser ?

François Kraus  - Yahoo.fr

*Résultats recueillis auprès d'internautes venus s'exprimer volontairement. Enquête encore en cours et ouverte à tous.

 

 

Abadidon les français ont un peu ouvert les yeux ! Le travail de Sarkophage paie (un peu de modestie ne fait pas de mal !)

Cependant Sarkophage connait le proverbe : nous avons gagné un bataille mais pas la guerre ...  Nicolas Sarkozy est près à beaucoup de choses pour son rève : l'élysée et ses petits fours.

Amis de l'UMP et autres partis affidés, maintenant sortez les rames pour faire de ce poney un cheval de course digne de représenter la France.

Cocoricoooooooooo ! 

 

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21 juillet 2005 4 21 /07 /juillet /2005 00:00

Julien Dray, porte parole du PS, est interrogé par le jounal Libération, sur les déclarations du petit Nicolas. Lequel a traité François Hollande (alias Flamby hihihihi) "D'Hibernatus" de la politique.

Son entrevue est intéressante ... et pose de bonnes questions. Quant aux réponses il appartient au lecteut assidu de ce blog de juger.

Abadidon  il manquerait plus que Sarkophage  soit accusé d'être un sous marin du PS !

 

 

 

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«Sarkozy 2, c'est beaucoup de bruit pour peu d'efficacité»

 

Par Didier HASSOUX

Jeudi 21 juillet 2005 (Liberation - 06:00)

Porte-parole du Parti socialiste, Julien Dray répond à Nicolas Sarkozy qui, dans Libération de mardi, jugeait que «l'encéphalogramme [du PS était] plat». Sur la sécurité et l'immigration, le député PS de l'Essonne avance quelques pistes alternatives.

Nicolas Sarkozy qualifie François Hollande d'«Hibernatus» et moque l'absence d'idées du PS. Pouvez-vous lui prouver le contraire ?

Au nom d'Hibernatus, je propose à Nicolas Sarkozy des devoirs de vacances. Qu'il prenne le temps de lire les 700 pages de contribution que les militants et dirigeants du Parti socialiste viennent de produire. Le président de l'UMP y trouvera matière à réflexion, nombre d'idées neuves et propositions concrètes susceptibles de changer le quotidien des Français. Il verra également qu'il y a une alternative à sa politique. Je lui conseille de lire tout particulièrement les textes sur la sécurité. Cela lui fera du bien.

Qu'est-ce qui distingue vos propositions des siennes sur ce sujet ?

Dans l'action du ministre de l'Intérieur, il y a l'arrivée tonitruante en 2002 ; et puis la suite moins brillante. Sarkozy 2 révèle ce que nous disions il y a quelques mois : beaucoup de bruit pour peu d'efficacité. Pour preuve, le bilan catastrophique des nuits des 13 et 14 juillet sur lequel le ministre est très discret. On a battu tous les records de violence urbaine. Les exemples sont multiples : à Corbeil (Essonne), des policiers de la brigade anticriminalité ont failli se faire lyncher. Ailleurs, des commissariats ont été attaqués. Finalement, seuls les beaux quartiers ont été sécurisés.

Concrètement, que feriez-vous à la place de Sarkozy ?

Changer de logique. Si la police fait son travail mais que l'institution judiciaire ne dispose ni des moyens ni du temps nécessaires pour gérer la délinquance, alors l'échec est assuré. Il faut inventer une prévention précoce, une action suivie qui prenne en charge tous les jeunes dès leur sortie d'école et soutienne les familles en difficulté. C'est l'inverse de ce que le gouvernement fait aujourd'hui en coupant les crédits des associations de terrain. Et en se contentant de faire des incursions temporaires dans les quartiers en difficulté.

En matière d'immigration, vous étiez favorable, comme Sarkozy, à l'instauration de quotas. Pourquoi avez-vous changé d'avis ?

Le système actuel est devenu une fabrique industrielle de clandestins et de sans-papiers. J'invite le ministre de l'Intérieur à lire l'excellent rapport de la Cour des comptes sur le sujet. Son successeur sera obligé de procéder à de nouvelles régularisations. J'oppose au principe de Sarkozy de l'«immigration choisie» celui de l'«immigration partagée» : il s'agit de construire un vrai partenariat avec les pays d'origine. Ce qui oblige la France à accepter de prendre une part de la misère du monde. Et nous contraint à ne plus raisonner de manière égoïste, mais à accepter une part de mouvements migratoires liés à la solidarité.

Sarkozy est-il votre unique adversaire pour la présidentielle ?

Nous n'oublions pas le Premier ministre. Dominique de Villepin risque d'être plus redoutable qu'on ne le croit. Mais 2007 ne se résumera pas à une simple alternance entre hommes, mais à une véritable rupture. Exemple : lorsque Nicolas Hulot interpelle les responsables politiques sur l'écologie, la droite est polie mais silencieuse. Nous, nous proposons que la croissance soit basée sur des normes impératives de croissance écologique.

Mais qui va porter ce projet du PS en 2007 ?

Il est possible d'organiser, dans la sérénité, des primaires au sein d'un même parti. Nous allons définir un code de déontologie que chaque candidat s'engagera à respecter. Notamment sur deux points : respecter le vote des militants et porter le projet du parti.

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Passons sur manque de programme de l'UMP et du PS .. C'est flagrant et plus qu'ennuyeux ...

Dray pose les bonnes questions concernant la violence, notamment dans les "cités" et ailleurs. Sarkozy prend bien garde d'occuper la scène médiatique quand il sait qu'il pourra en tirer parti ... et ne pas être ridiculisé !

En attendant les voitures brûlent ... Mais que fait Sarkozy ?

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7 juillet 2005 4 07 /07 /juillet /2005 00:00

Le ministre stigmatise un mineur récidiviste. Des juges s'indignent.

Hier sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur a trouvé une nouvelle caricature à mettre sous la dent de son éventuel futur électorat : un jeune gitan de 14 ans, «responsable à lui tout seul de 10 % de la délinquance» à Tarbes. «On a laissé tomber un certain nombre de quartiers, a martialement développé Nicolas Sarkozy. Eh bien, nous les reprendrons pied à pied.» Le jeune délinquant en question, libre depuis le 25 mai, aurait déjà à son actif 102 vols avec violence, vols d'automobiles, extorsions, incendies volontaires, violences avec arme ou en réunion et de multiples dégradations, outrages et autres voies de fait. Il faudra y ajouter le déclenchement d'une guerre entre Nicolas Sarkozy et les magistrats de l'USM : «Le ministre est coutumier des chiffres mensongers, proteste Dominique Barella à la tête de ce syndicat. Il a vu un juge responsable de la liberté conditionnelle du meurtrier de Nelly Crémel là où il y en avait trois. Il indique que 19 magistrats seulement ont été sanctionnés en quinze ans alors qu'il y en a eu 76 en dix ans. Aujourd'hui, il voudrait que ce délinquant soit responsable de 1 010 délits et infractions. C'est n'importe quoi

Effectivement, Nicolas Sarkozy aura résumé un peu vite l'article du Figaro où il a trouvé son information. Le quotidien indiquait le 2 juillet que «certains mois» seulement, le gamin déscolarisé qui «terrorise» la ville et ses institutions alimente 10 % de la délinquance. «En aucun cas, précisait hier un magistrat tarbais, il ne peut être responsable de 10 % des 10 110 crimes et délits enregistrés à Tarbes sur toute l'année 2004.» «Ce qui va dans l'intérêt du ministre Sarkozy et de ses démonstrations politiques est contraire à l'intérêt des victimes et de la justice», reprend l'USM.

Le syndicat ne veut pas laisser penser que ledit délinquant aurait bénéficié d'une sorte d'impunité judiciaire : «Il a déjà été deux fois en prison puis dans un centre fermé...», précise Dominique Barella. L'affreux Jojo des quartiers sensibles de Tarbes fait en outre l'objet d'un suivi attentif de la part des équipes sociales de réinsertion. «En deux phrases, le ministre ruine tout leur travail», se désole le syndicat. En le stigmatisant haut et fort, «Sarkozy prend le risque de transformer ce délinquant en petit caïd. C'est une erreur grave». Les magistrats de l'USM soupçonnent en outre la chancellerie d'avoir donné, hier matin, pour consigne à la Protection judiciaire de la jeunesse de ne pas réagir aux propos du ministre de l'Intérieur. «A quel pouvoir le garde des Sceaux obéit-il en demandant aux siens de ne pas se défendre ? interroge leur leader. Sarkozy serait-il Premier ministre ? Impossible de savoir. Nous baignons dans une sorte de triangle des Bermudes gouvernemental

«Mépris». Quelques mentons se relèvent sous les plafonds du palais de justice à Tarbes : «Ces propos sont inqualifiables, s'emportent ces deux magistrats. Ils sous-tendent trop de mépris pour notre travail de justice.» Ils ont en tout cas déjà produit leur petit effet : le maire UMP de la ville, Gérard Trémège, vient d'en remettre une louche, appelant l'école, les éducateurs, la police et la justice à travailler ensemble en matière de prévention sans «le tabou de la confidentialité». L'exemple vient pour le coup de la Place Beauvau : un petit coup de clairon sécuritaire, ça ne peut pas nuire quand des élections s'approchent.

Libération - 6 Juillet 2005 - Gilbert Laval

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S'il fallait un exemple de plus pour montrer que Sarkozy manie la petite phrase comme un camelot vend ses casseroles sur les marchés ... le voila !

Le petit Nicolas Sarkozy montre clairement ses limites : un disque qui tourne en rond et chante le même refrain. C'est lassant et même gavant (n'ayons pas peur des mots ! blurp !)

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2 juillet 2005 6 02 /07 /juillet /2005 00:00

Le côté obscur de la force ... un fantasme de scénariste de films ? Une réalité profonde chez certains ? (petit avec de grandes oreilles ? ah non je ne pense pas à Nicolas Sarkozy ! Maître Yoda a aussi une petite taille et des grandes oreilles !)

En tous cas certains magistrats sont en colère et le mot est faible. Les agitations du ministre de l'intérieur les agacent ... beaucoup !

Il faut dire que rendre la justice est un métieur, et que l'âge des Shériffs est sans doute révolu.

Cet article est donc à lire assis, ca décoiffe !

 

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Le nouveau DARK VADOR vient de frapper

Tout juste arrivé place Beauvau, Nicolas Sarkozy s´engage à lutter contre les forces du mal en prenant en otage la République.

Ainsi :

Il souhaite " vider la France de ses voyous" et se déplace une heure à Perpignan en croyant régler les problèmes sociaux et économiques à coup de maintien de l´ordre " le temps qu´il faudra"...

Il prétend juguler le chômage en s´attaquant aux plus faibles, aux immigrés, en doublant les reconduites à la frontière, en instaurant un sytème directement discriminatoire des quotas...

Il utilise les pouvoirs de sa fonction pour règler ses problèmes conjugaux...

Il concentre entre ses mains les fonctions de président du conseil général, de président de l´UMP et de ministre de l´intérieur au mépris des règles les plus élementaires de la démocratie : ainsi comme ministre de l´intérieur, il est le supérieur hiérarchique du préfet chargé de contrôler la légalité des actes administratifs accomplis par le président du conseil général des Hauts-de-Seine... Nicolas Sarkozy

Ministre de la démagogie compassionnelle, il s´accapare le secrétariat d´Etat aux victimes dépendant du ministère de la justice...

A l´instar du Front National, il simplifie jusqu´à la caricature et appelle à la quasi relégation des récidivistes...

Comme M. Le Pen, il diabolise le Syndicat de la Magistrature, ne suportant aucune voix divergente...

Finalement l´action de M. le ministre de l´intérieur se situe délibérement du côté obscur de la force et s´éloigne de la légalité républicaine...

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Source : http://www.syndicat-magistrature.org/article/608.html

De la à ce que des magistrats zélés le mettent en prison ! Ce serait une sacrée bonne blague ...

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11 juin 2005 6 11 /06 /juin /2005 00:00

Une analyse percutante. Des mots qui font mouche ! La magie du verbe et la force de l'écrit pour un uppercut à l'estomac ...

 

Sarkozy de l'intérieur

Le 13 mai, c’était un treize et je ne me rappelle pas si l’ironie du sort avait voulue que ce soit un vendredi pour souligner l‘horreur de ce qui n’était pas la trame d’un film gore mais la réalité. C’était le printemps, le mois de mai et je me souviens de ton visage, crispé, l’angoisse creusée dans chaque trait de ta peau tirée soucieusement vers les tempes blanches et ta peur, pourtant perceptible, s’oubliait à l’urgence de sauver des enfants qui tremblaient devant un loup devenu fou.
Le loup était sorti du livre pour envahir une école maternelle, dans son ventre aucun chaperon rouge, aucune grand-mère avalée sur son passage. Ce loup cagoulé noir était un loup moderne, plutôt que de souffler fort sur la bergerie ou de montrer les dents, sur son ventre s’enroulait des fils en fins serpents et dans sa main, sûrement tremblante et moite, un détonateur se serrait sur lequel le pouce menaçait de s‘écraser.
Loup y es tu? Loup, tout fou qu’il soit, ne se contentait plus de bouffer les proies rares rencontrées ça et là, qu’il devait courser en s’épuisant davantage avant de se mettre à table sans nappe, ni chandelles. D’ailleurs le loup faisait bien trop souvent les poubelles. Le loup avait les dents longues et la patte deviendrait blanche après ce coup d‘éclat, c’est au restaurant qu’il voulait s’asseoir, le grand restau sans cœur où caviar et champagne réveilleraient son palais en souffrance de sucer tous les dimanches des os de poulet élevé en batterie que sa vieille mère assise face à lui, comme chaque dimanche, lui aurait cuit avec le digne sourire des pauvres qui ne se plaignent pas. Le loup voulait du fric, de l’oseille, de l’argent. Il en était gavé de la soupe à la grimace dans laquelle il baignait depuis fort longtemps, trop longtemps, une eau grasse en vérité dans laquelle il avait décidé de ne plus tremper ni langue, ni doigts. Un fou, oui, pas un exclu du partage, un pauvre d’esprit oui à la culture inexistante si ce n’est celle qui flotte à la surface des bouillons des marmites miasmatiques, pas une crapule calculatrice au QI de 160 digne de croiser le fer ou d‘avancer des pions sur un grand échiquier. Un fou qui ne souffrait de rien sauf de sa folie. Un fou qui avait du trop regarder sa télé et piocher dans une série « B » cette idée saugrenue de séquestrer l’innocence entre des murs décorés de dessins d’enfants. Bref un loup fou n’avait aucune excuse, surtout pas celle d’être désespéré et de souffrir de quelques travers, non pas de porc restés au milieu de la gorge, mais ceux de notre société dirigée par des hommes de bonne volonté qui ne veulent que notre bien - Ah la belle abnégation du soi!-, tous dévoués à leur vocation: notre bonheur!
D’ H.B (human bomb), ce vilain loup poilu, ne restera que cette image du fou incontrôlable, de la vie d’Erick Schmitt on oubliera la détresse, la souffrance qui poussent à perdre sa conscience et sa raison parce que dans notre beau pays propre et bien civilisé on ne peut que se tenir droit sans aller de coté. De toi, petit Nicolas, on gardera l’image d’un homme au sang froid, un héros n’hésitant pas à proposer sa peau contre celle des enfants. Et que l’on garde notre mémoire sélective après tout, inadmissible était le geste du fou, pourquoi chercher plus loin les raisons de ses gestes, pourquoi parler encore de ce morceau de papier où il écrira: « prisonnier de mes rêves les plus fous, je suis mal assis sur une chaise de bambin… Alors, revenons à cette mort dont je sens à peine, mais sûrement, la faux s’affûter sur ma nuque. Mort je suis, il fallait l’être, je m’y suis préparé … » Mort, oui mort il l’était déjà, avant de franchir la porte de la classe le ventre lardé d’explosifs dans cette école et d’y finir trois balles dans la tête après s’être endormi au café bourré de somnifères… Mort, il l’était depuis longtemps comme beaucoup d‘entre nous qui vivons plus de soucis et de précarité en oubliant les petits bonheurs qui n‘ont plus l‘espace d‘emmerger. J’aurais aimé connaître ses rêves les plus fous, mais à défaut de connaître les siens, j’imagine les tiens, et depuis moi je cauchemarde au trottoir de mes soirées et je me sens agneau dans ta grande bergerie. Car depuis ce mois de mai où le vernis à sécher sur des souffrances pour ne montrer que la surface d’un dénouement heureux, ton sourire s’est fait très carnassier avec sur tes canines la blancheur à proposer aux objectifs.
Un masque. Tu portais le masque de l’effroi -Ah, oui, au fait, je te tutoie, tu ne m’en voudras pas de cette familiarité à ton endroit, mais à te regarder si accessible dans mon petit écran couleur quand tu parles de te raser, quand tu fais ton jogging, quand tu bois, tu ris, tu embrasses Cécilia, tu fais parler ton fils pour t‘innocenter, que tu couronnes la première miss de France pour en faire une fée clochette à la baguette tricolore en vue de porter l‘écharpe autour du corps… Toi si près des gens, du peuple, de la populace, du populo, du troupeau avec ce visage compassé de compréhension derrière lequel se cache forte ambition pour améliorer le quotidien fragile et incertain de ces gens aliénés, du peuple petit, de cette populace souffreteuse, du populo rougeaud, du troupeau qui s’égare… Toi qui vides les cages d’escaliers aussi radicalement que les trottoirs pour assurer aux travailleurs qui rentrent épuisés en métro faute d’avoir l’argent pour rentrer en auto de l’usine une place nette et propre parce que tu comprends leur vie de merde et feras tout pour leur tranquillité du soir, le générale de gaulles les avait compris toi tu fais mieux tu les comprends tout de suite maintenant, toi qui soutiens moralement des troupes en uniformes ou dissimulées dans des voitures banalisées mais que j‘entends dire que la maison poulagat ne voit toujours rien venir; qu‘ils se consolent ils sont passés à la télé maintes et maintes fois accrochés à ton bras et fiers de ton sourire ultra brigth. Toi qui, toi qui, toi, toi toi mon toit! Je ne peux que te tutoyer.
Un masque donc tu portais, et pour une fois les caméras qui saisissaient la panique contenue devant l’incertitude du dénouement de l’histoire n’attiraient pas tes yeux, aucune flamme dissimulée au-dedans de l’iris ambitieux pendant les négociations, l’inquiétude, le sang-froid d’un homme emprunt d’humaines considérations, celles de la vie, de vies encore si petites. Sans doute as-tu été un authentique humain durant ces quelques jours où des vies, comme des marionnettes, ont tenu à des fils reliés à une bombe humaine. Un homme, oui, ces quelques jours terribles, tu a été un homme et je ne t’acculerai pas comme l’ont fait certains d’avoir joué coup double à l’école maternelle profitant de l’instant pour te tailler un costar plus larges que tes épaules. Papa Pasqua était là pour avoir le mauvais role: Pan, pan, pan, trois fois pan comme au théâtre
Le loup comme dans les contes a été puni, trois balles en pleine tête valent mieux qu’une ( et on se fout bien qu‘il les ait reçu pendant son sommeil), les enfants ont été sauvés et ton visage s’est détendu aux sourires de ce happy-end qui aurait pu dramatiquement s’achever dans un sang trop frais. Les sourires aux caméras, les mots aux journalistes d’un homme soulagé qu’aucune de ces innocentes vies ne soient anéanties à leur aube.
Peut être est-ce les jours qui ont suivi cet évènement qui ont été marquants pour celui qui a bénéficié d’un pic de popularité pour son intervention au péril de sa vie. Qu’importaient les commentaires, les critiques des adversaires politiques qui voyaient plutôt qu’un homme au cœur de la tourmente agissant en faisant abstraction de son environnement et de ses fonctions, un récupérateur de lauriers. Un héros ce sarko, un héros qui plus jamais ne s’étouffera d’humilité et retiendra de cette expérience que face aux caméras un jeu d’acteur met en valeur certains mots plus que d’autres . La leçon était prise et tu venais de l’apprendre par cœur.
La prise d’otage de l’école maternelle n’a plus qu’un nom: le tien, celui d’Erick Schmitt s’est oublié et si l’on s’en souvient encore on ne regrettera pas sa mort, c’était lui le vilain, il ne nous ressemblait pas et finalement n’avait aucune place dans notre société. Pour être un homme (une femme) digne de l’humanité il faut en toute circonstance se contenir. Vaille que vaille tout va bien, tout va mal, marche droit sur l’allée et tais toi et foutons au caniveau les larmes qui dérangent, camouflons aux piaillements des oiseaux virevoltant au gris du ciel les cris trop stridents de ceux qui sont à terre. Relatons les faits, juste les faits, oublions donc les circonstances.
Je suis une femme, petit Nicolas, je suis une femme et mon sexe me permet, autant que l’histoire du loup de mon enfance jamais puni, de faire payer les hommes pour vivre décemment. Mais moi si j’étais un homme, un homme en souffrance, un homme sans rien que sa désespérance qu’aurais je donc fait quand j’avais plus de quoi bouffer et que le quinze du mois déjà dans l’assiette de mes enfants stagnaient les os à sucer d’un poulet plus très frais élevé en batterie. Dans quelle tentative scabreuse aurais je invectivé ma colère en mêlant le geste à la parole pour hurler au scandale qu’en travaillant honnêtement auprès de mes petits vieux et en faisant des heures au noir de l’état je ne m’en sorte pas! J’aurais pu accepter de tout perdre, ma maison, mes meubles et de vivre pour manger, boire et dormir en oubliant de me poser des questions. J’aurais pu rejoindre une cité hlm et me réjouir de voir que la cage d’escalier était enfin vidée pour me laisser rentrer de mes heures de ménage. J’aurais pu jouer mère courage avec sur les lèvres ce sourire digne et dans les yeux la tristesse mais toujours la fierté d’être honnête et de gagner ma misère en marchant droit, tête haute dans le centre de l’allée. Je suis une femme, petit Nicolas, et en raison de quoi devrais je tout perdre et surtout une qualité de vie qui conserve un équilibre fragile dans ma tête, alouette!
Contentons nous des faits: Je suis une pute, oublions les circonstances: mes enfants devaient manger, rien ni personne ne pouvait m’aider, encore moi la charité d’un état qui attend les papiers d’un divorce pour accorder la moindre allocation mais qui n‘attend pas plus pour autoriser à vous prendre votre maison.
Si j’avais été un homme petit Nicolas, qu’aurais je donc fait?

Depuis quelques jours sur mon trottoir, je me sens Erick Schmitt, depuis que tu es revenu avec tes grandes idées vernies autant que ton sourire, heureux d’avoir tout obtenu de tes exigences. Mais dans le fond de mon cerveau qui bouillonne un peu trop je me demande petit Nicolas qui de toi ou de moi est la plus pute! Je ne vais pas te donner de leçon sur l’intégrité, sur l’étique, sur la vie, pourtant si tu passes par ici, dans mon var, viens me voir. je t’attends, il faut que je t’explique que si je suis sur un trottoir c’est pour ne pas sombrer. Il faut que je te dise que c’est un choix, que l’on ne m’a pas forcée, presque pas, c’est juste votre politique qui m’y a menée, si tu dois lutter contre ça, prends les bonnes décisions, lutte d’abord contre toi parce qu’il est si facile d’user de solutions radicales, c’est aussi facile que d’écarter les jambes à l’arrière d’une voiture.
Je ne suis pas malheureuse, petit Nicolas, je le serai sûrement si tu me condamnais sans chercher à comprendre à passer la nuit derrière des barreaux, à payer une amende si énorme qu’elle me pousserait à continuer de sucer pour pouvoir la payer, si tu me condamnais à des mois de prison pour cette prostitution. Pour sur je ne serai plus embêtée si le registre du commerce accueillait mon nom et que mes impôts fassent de moi une femme honnête au banc de la société m’éjectant de celui des accusées. Mais en aide ménagère je n’étais pas imposable et j’ai été lourdée, ce serait paradoxal qu’en pute forcément imposable je sois accueillie dans le lit où les relations sociales s’épanouissent à l’argent.
Je suis une femme, petit Nicolas, pas une preneuse d’otage d’hommes et encore moins d’enfants, je suis une femme et cette seule condition me permet de ne pas avoir péter les plombs face à ma détresse et au silence des uns et des autres que je refuse d‘entendre à présent dans leurs discours moralistes.
Nicolas le retour, Nicolas comme une ombre qui plane sur des nuits sans sommeil. Nicolas si tu m’arrêtes, si tu me colles en prison, je sortirai de mon anonymat, je ne dirai plus « Marie », je crierai mon prénom et mon nom face aux caméras sans calculs de gloire, je revendiquerai sans enrouler mon ventre à des serpents reliés à un détonateur ma revendication se fera dans la greve de la faim, mais même ça ne sera pas difficile pour une anorexique. Je revendiquerai pour qu’enfin on prenne en compte l’histoire, l’histoire de chacun, pour que les faits si ils doivent être condamnés ne fassent pas oublier les circonstances dont tu, dont vous êtes responsables parfois en oubliant trop vite que s’asseoir sur un fauteuil n’est pas être couronné, en oubliant qu’en parlant face à une caméra on ne s’adresse pas à soi même mais à des gens qui se débattent derrière et qui souvent sortent des normes que vous fixez sans réflexion.
Je me sens Erick scmitt, petit Nicolas, mais on ne me tirera pas trois balles dans la tête, je ne me laisserai pas endormir au noir de ton café somniféré qui finit par bercer les plus grands aliénés de notre société, le peuple, la populace, le populo, ceux qui s’endorment devant leur télé après leur huit heures d’usine mais qui sont heureux que le gentil sarko puisse avoir déblayer leur cage d’escalier pour les laisser accéder à leur porte blindée payée en 24 mois sans frais, ceux qui tremblent de perdre leur boulot de merde qui les fait tenir droit depuis 20 ans, un SMIC vaut mieux que rien du tout, le SMIC c‘est l‘honneur du pauvre. Comme la vie est simple parfois à s’endormir bercé par ton sourire éclatant sur l’écran en écoutant l‘histoire de celui qui a sauvé les trois petits cochons du vilain loup…
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